Héritage AbénakiS

LES ABÉNAKIS d'Odanak et de w8linak SONT LES SEULS GARDIENS DE LEUR LANGUE, DE LEUR CULTURE ET DE LEURS TRADITIONS

Déclaration

Les Abénakis sont les seuls gardiens de leur langue, de leur culture et de leurs traditions

Les W8banakiak (Abénakis) possèdent une identité, une culture et des traditions riches et rayonnantes dont ils peuvent être fiers. Ils portent cet héritage dans leur sang et dans leur âme. Ils en sont les gardiens légitimes et ont le devoir de le protéger et de le transmettre aux générations futures.

Le Conseil des Abénakis d’Odanak, le Conseil des Abénakis de W8linak ainsi que W8banaki (anciennement Grand Conseil de la Nation Waban-Aki) sont préoccupés par le nombre croissant d’individus et de groupes qui s’autoproclament Abénakis et qui, de manière frauduleuse, prétendent être des guides spirituels, des chefs ou des gardiens de la culture et des traditions. L’affiliation généalogique est l’unique élément sur lequel repose le droit légitime d’un individu de porter l’identité abénakise et de se prévaloir de ses droits et de ses privilèges. Des États américains, tels que le Vermont, ont failli à cette condition lorsqu’ils ont reconnu 4 groupes soi-disant Abénakis sans effectuer une vérification de l’héritage des différentes personnes affiliées à ces groupes, dont 98% n’ont aucune ascendance autochtone que ce soit.

Ainsi, les Conseils d’Odanak et de W8linak et W8banaki dénoncent l’appropriation qui est faite de leur culture, de leur identité et de leurs traditions, notamment par les groupes soi-disant Abénakis du Vermont. Le vol de l’identité et de l’héritage culturel et spirituel Abénaki par des groupes autoproclamés ou de groupes reconnus par des États, tels que le Vermont est une constituante majeure de la perte d’influence politique des W8banakiak sur le territoire ancestral, le Ndakina. Cette perte d’influence sur le territoire a un impact direct sur son occupation et son utilisation pour des activités traditionnelles, telles que la pêche et la chasse, ainsi que la pratique de l’artisanat et le commerce qui en découle. Ils parlent au nom de la Nation sans aucune légitimité.

Au même titre que l’autoproclamation ou la reconnaissance sans égard à l’affiliation généalogique de tout individu ou groupe, celles des groupes au Vermont doit être dénoncée sans équivoque par les institutions autochtones ainsi que par les gouvernements du Québec, du Canada et des États de la Nouvelle-Angleterre.

Les Abénakis d'aujourd'hui sont les direct descendants des Abénakis d'hier.

"Nous n'étions pas cachés, nous sommes toujours ici."

À propos

Unir les Abénakis pour renforcer nos intérêts

Abénakis Héritage est une organisation fondée par les Conseils des Abénakis d’Odanak et de W8linak ainsi que W8banaki. Ce dernier, fondé en 1979, est un Conseil Tribal regroupant les bandes abénakises d’Odanak et de W8linak dont le comité a mandaté et identifié trois éléments principaux de sa mission ; la représentation, le développement et l’administration. Par le biais d’Abénakis Héritage, les représentants politiques d’Odanak et de W8linak, appuyés de W8banaki, sont responsables de la campagne de mobilisation en cours auprès de ses membres résidant aux États-Unis.

Notre mission

Promouvoir la reconnaissance et l'identité des Abénakis

Dans une perspective de recherche de justice, les Conseils des Abénakis d’Odanak et de W8linak ainsi que W8banaki (anciennement Grand Conseil de la Nation Waban-Aki) visent à faire connaître et reconnaître les voix et l’identité des Premières Nations Abénakises d’Odanak et de W8linak dans les États de la Nouvelle-Angleterre.

Suite à la reconnaissance par le Vermont de quatre groupes auto-déclarés abénakis, le Conseil des Abénakis d’Odanak a amorcé des démarches visant à dénoncer l’appropriation de l’identité et de la culture abénakise, ainsi qu’à obtenir une reconnaissance du côté américain. En avril 2022, une délégation d’Odanak s’est rendue à l’Université du Vermont pour y présenter une conférence sur ce sujet. Depuis, le Conseil a interpellé le Gouverneur du Vermont et sollicité une rencontre officielle avec lui.

Désormais, W8banaki s’est joint aux revendications proférées par le Conseil des Abénakis d’Odanak et le Conseil des Abénakis de W8linak et mène avec eux l’initiative de mobilisation visant à faire connaître et reconnaître les Premières Nations Abénakises d’Odanak et de W8linak dans les États de la Nouvelle-Angleterre.

Historique de la Nation W8banaki

La riche histoire et le territoire de la Nation W8banaki

La Nation W8banaki fait partie des peuples algonquiens présents dans le Nord-Est américain. Sa population compte à ce jour plus de 3000 individus, localisés majoritairement au Québec et aux États-Unis. Antérieur aux frontières étatiques actuelles, le territoire w8banaki, le Ndakina, comprend en tout ou en partie le sud du Québec, le Maine, le New Hampshire, le Vermont et le Massachusetts. À cet effet, Pna8bskategw (fleuve Penobscot) et Akigwitegw (rivière Etchemin) forment la limite orientale du Ndakina tandis que le fleuve Merrimack et la ligne formée par Masesoliantegw (rivière Richelieu) et Pitawbagw (lac Champlain) constituent la limite occidentale du territoire w8banaki.

Le Ndakina est limitrophe aux territoires des Nations Wolastoqiyik Wahsipekuk, Penobscot et Kanien’kehá:ka. L’occupation du Ndakina de la part des W8banakiak est visible et identifiable dans les bassins versants qui sillonnent le territoire, ceux-ci étant des espaces où la Nation a, de tous temps, pratiqué diverses activités coutumières. Cette organisation territoriale a permis l’émergence, il y a 3000 ans, de groupes régionaux, entre autres dans les régions du Maine et du Vermont. En conformité avec la pratique de leurs activités coutumières, les W8banakiak ont effectué maints déplacements saisonniers dans le cours supérieur des bassins versants du sud du Québec pour se rendre jusqu’à Kchitegw (fleuve Saint-Laurent), passant notamment dans les régions des Cantons-de-l ’Est, de Brome-Missisquoi et de Chaudière-Appalaches.

Le contexte des guerres coloniales a mené les groupes w8banakiak situés à la lisière des colonies françaises et anglaises à se déplacer de manière permanente dans la partie septentrionale du Ndakina, un espace occupé et utilisé par la Nation depuis des générations, notamment pour la chasse et le commerce. On les retrouve d’abord au XVIIe siècle dans les missions jésuites de Sillery et de Kik8ntegw (rivière Chaudière). Puis, des missions catholiques sédentaires sont fondées au XVIIIe siècle à l’emplacement de campements w8banakiak déjà existants sur Alsig8ntegw et W8linaktegw (rivières Saint-François et Bécancour), où l’utilisation et l’occupation traditionnelle du Ndakina sont maintenues, et ce, malgré la présence et certains gestes posés par les seigneurs, les colons et les missionnaires. Aujourd’hui, les missions de Saint-François et de Bécancour (ou Saint-François-Xavier) sont devenues les communautés d’Odanak et de W8linak.

Au début des années 2000, la bande de Missisquoi demande à être reconnue par le gouvernement fédéral américain. À la fin de 2002, le procureur général du Vermont, Bill Sorrell, publie une preuve détaillée qu’il n’y a pas eu de présence de groupes abénakis dans l’État depuis 200 ans. En 2005, le gouvernement fédéral rejette la demande de la bande de Missisquoi pour les mêmes raisons. Face à cet échec, les « Abénakis » du Vermont, qui estiment leur nombre à 6000, se divisent en quatre groupes et convainquent l’État de créer une Commission des affaires autochtones.

Cette dernière reconnaît en 2011 quatre groupes abénakis. Cela leur confère le droit de vendre de l’artisanat abénakis et leur donne accès à des subventions vermontoises réservées aux Autochtones. Or, ces groupes sont une illustration du phénomène des « pretendians », c’est-à-dire des groupes de personnes qui affirment faussement être membres d’une Première Nation, remettant en cause les véritables liens historiques avec les premiers occupants du territoire. Quelques-uns des membres des quatre groupes controversés sont réellement des Abénakis ayant des ancêtres d’Odanak, mais la plupart invoquent plutôt un ancêtre canadien-français pour justifier leur ascendance autochtone.

Claude Jr. Panadis avec une photo de son arrière-arrière grand-père, Théophile Panadis
La famille Panadis au Ethan Allen Homestead Museum, Vermont
De gauche à droite: Joyce Panadis, fille de Jean Panadis et Denise Gill, Claude Jr. Panadis, Denise Gill et Jean Panadis, fils de Gustave Panadis photographié derrière.
Claude Jr. Panadis avec une photo de ses ancêtres
Claude Jr. Panadis, fils de Claude Sr. Panadis et petit-fils de Gustave Panadis. Montrant du doigt son grand-oncle, Adrien Panadis, et son arrière-arrière grand-père, Théophile Panadis.
Village d'Odanak
Coeur du village d'Odanak, début du 20e siècle

FAQ

Foire aux questions

Consultez notre section FAQ ci-dessous pour obtenir des réponses aux questions les plus communes.

Quelques-uns des membres des quatre groupes auto-identifiés sont réellement des Abénakis  ayant des ancêtre provenant d’Odanak. Toutefois, la plupart invoquent un ancêtre canadien-français pour justifier leur prétention à une ascendance autochtone.

Les deux communautés abénakises légalement reconnues au Canada sont Odanak et Wôlinak, anciennement connues respectivement sous les noms de Saint-François et de Bécancour (ou Saint-François-Xavier).

Ils sont plus de 3000 Abénakis, présents particulièrement au Québec et aux États-Unis, dans la région de la Nouvelle-Angleterre.

Non. Les quatre groupes ne sont reconnus que par l’État du Vermont.

Les quatre groups auto-proclamés sont connus sous les noms suivants : Elnu Abenaki Tribe, Nulhegan Abenaki Tribe, Koasek Traditionnal Band of the Koas Abenaki Nation et Saint Francis-Sokoki Band of the Abenaki Nation of Missisquoi.

L’affiliation généalogique est l’unique élément sur lequel repose le droit légitime d’un individu de porter l’identité abénakise et de se prévaloir de ses droits et de ses privilèges. Le vol de l’héritage culturel et spirituel par des groupes autoproclamés ou de groupes reconnus par des États, tels que le Vermont est une constituante majeure de la perte d’influence politique des W8banakiak sur le territoire ancestral, le Ndakina. Cette perte d’influence sur le territoire a un impact direct sur son occupation et son utilisation pour des activités traditionnelles, telles que la pêche et la chasse, ainsi que la pratique de l’artisanat et le commerce qui en découle.